Paria urbain: espace, mobilité et illusions
DOI:
https://doi.org/10.32112/2174.2464.2020.351Palabras clave:
urban outcast, colonized, immigration, space, poscolonial AfricanResumen
Cet article se fixe pour objectif de démontrer que la mobilité a toujours été rendue difficile pour le sujet africain. Tandis que le colonisé était cantonné dans le quartier indigène où il lui était interdit de se mouvoir ou d’accéder comme il le souhaitait à l’espace du maître, le sujet postcolonial qui vit dans ce qu’on appelle le village planétaire est confiné chez lui par les lois sur l’immigration. A partir du roman Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono (2005) et du film documentaire Clandestins : ils vivent l’enfer pour arriver en France (Comiti et alii, 2013), nous tenterons de montrer comment la colonisation a conditionné le sujet africain à migrer vers l’espace métropolitain, un illusoire eldorado. En prenant en compte les modalités de déploiement des personnages fictifs et réels, nous montrerons qu’un syndrome colonial affecte la gestion de l’espace dans le monde globalisé où l’Africain n’est pas toujours le bienvenu.