Des bords et débordements : la pensée à la limite de Jacques Rancière

Auteurs-es

  • Lorena Ferrer Rey Universidad Autónoma de Madrid

DOI :

https://doi.org/10.30827/tnj.v3i1.11327

Mots-clés :

Jacques Rancière, partage du sensible, pensée politique, théorie de la fiction littéraire, Annie Ernaux, Rodolfo Fogwill

Résumé

Dans l’un de ses ouvrages les plus récents, Les Bords de la fiction, Jacques Rancière reprend la question des limites et des débordements, qu’il avait examinée auparavant dans Aux bords du politique, un livre dont la première édition est parue en 1990. À ce moment-là, le philosophe s’intéressait surtout à la topographie métaphorique construite dans la pensée politique, c’est-à-dire à l’usage des métaphores spatiales, parmi lesquelles l’on trouve celle du bord. Presque trente ans plus tard, la réflexion s’est déplacée, par contre, au domaine de la fiction littéraire. Mon but dans cet article est de rapprocher ces deux moments de l’œuvre de Rancière afin d’y trouver un arrière-plan commun à partir duquel continuer à penser le nouage du littéraire et du politique. Pour ce faire, je propose d’analyser quelques œuvres littéraires écrites au fil des années 1990 (le moment clé autour duquel s’articule Aux bords du politique) dont les titres font référence à l’enjeu des bords o des débordements : le Journal du dehors et La vie extérieure d’Annie Ernaux, ainsi que le roman Vivir afuera, de l’écrivain argentin Rodolfo Fogwill. Quel imaginaire topographique mettent-elles en place ? Et quelle est la signification politique des métaphores spatiales dont elles se servent ?

Téléchargements

Les données relatives au téléchargement ne sont pas encore disponibles.

Références

Ernaux, Annie. Journal du dehors. Paris, Gallimard, 1993.

____. La vie extérieure. Paris, Gallimard, 2000.

____. L’Occupation. Paris, Gallimard, 2002.

____. L’écriture comme un couteau (Entretien avec Frédéric-Yves Jeannet). Paris, Stock, 2003.

____. Écrire la vie. Paris, Gallimard, 2011.

____. Le vrai lieu (Entretien avec Michelle Porte). Paris, Gallimard, 2014.

Filc, Judith. “Textos y fronteras urbanas: palabra e identidad en la Buenos Aires contemporánea”. Revista Iberoamericana, LXIX, nº 202, 2003, pp. 183-197.

Fogwill, Rodolfo. Vivir afuera. Buenos Aires, El Ateneo, 2012.

Rancière, Jacques. Le partage du sensible. Paris, La Fabrique, 2000.

____. Aux bords du politique. Paris, Gallimard, 2004.

____. Le spectateur émancipé. Paris, La Fabrique, 2008.

____. La méthode de l’égalité. Paris, Bayard, 2012.

____. Les Bords de la fiction. Paris, Seuil, 2017.

Rousseau, Jean-Jacques. Dialogues (Œuvres complètes, t. I). Paris, Gallimard, 1959.

Seurat, Alexander. “Penser à la limite : pour une lecture critique de Jacques Rancière”. TRANS-. Revue de littérature générale et comparée, nº1, 2005 [online]. URL: http://journals.openedition.org/trans/96

Simmel, Georg. “Pont et porte”. La Tragédie de la culture, Paris, Rivages, 1988, pp. 161-168.

Téléchargements

Publié-e

2020-01-26

Comment citer

Ferrer Rey, L. (2020). Des bords et débordements : la pensée à la limite de Jacques Rancière. Theory Now. Journal of Literature, Critique, and Thought, 3(1), 50–62. https://doi.org/10.30827/tnj.v3i1.11327

Numéro

Rubrique

Monográfico: "Jacques Rancière: ficción y política hoy"