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Auteurs-es

  • Sol Villacèque
Vol. 30 (2015): Hommage à Annie Bussière-Perrin, Dossier: Juan Goytisolo, Pages 237-276
Reçu: Oct 7, 2015 Publié: Oct 7, 2015

Résumé

A première vue, rien dans leur trajectoire personnelle et littéraire, ne semblerait rapprocher l’Espagnol Juan Goytisolo et l’Argentin Manuel Puig, si ce n’est leur orientation homosexuelle et leur appartenance à une même génération d’écrivains en rupture, dont l’écriture dissidente s’est forgée dans l’exil, loin d’une patrie répudiée. Méconnu est le rôle que le premier a joué dans la promotion du premier roman de Puig, La trahison de Rita Hayworth (1968), où opère déjà la fonction sémiotique de la trahison. Au-delà de l’anecdote, j’ai tenté de démêler les affinités profondes qui lient deux écritures hétérodoxes en rupture avec le monolithisme idéologique et lingüistique ambiant, par une lecture croisée de deux romans, Don Julian (1970) de Goytisolo, et Le baiser de la femme araignée (1976) de Puig, dans lesquels le déchirant combat homoérotique des protagonistes ne trouve d’autre issue que la trahison et le sacrifice expiatoire.

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