Epistémologie comparée des approches culturelles dans les géographies française et espagnole
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Résumé
Au sens de la géographie culturelle historique, les faits de culture semblaient répondre à une exigence de lecture du monde divisée en cultures distinctes.La géographie culturelle, bien qu’instituée en tant que sous-champs et affichant une certaine stabilité disciplinaire, semble en perte de puissance face à ce découpage du monde en aires culturelles. Elle est aujourd’hui débordée par une pléiade de travaux qui, sans se revendiquer nécessairement d’elle, explorent pourtant des objets qui semblaient lui être attribués. Sans prétendre à une vision réduite construisant un pré carré, ou quelconque carcan disciplinaire imposé par la géographie culturelle, ces travaux «oublient» de plus en plus de s’inscrire dans un sous-champ. Il se revendique plutôt d’une «approche culturelle» en géographie (Claval, 2015). Nous passerions alors, d’une géographie des cultures à des géographies de la culture. Ici, ce sont les objets qui apparaissent privilégiés face au potentiel behaviouriste des humains. Cet article propose des pistes de lecture comparative pour comprendre l’évolution de l’approche culturelle dans les géographies française et espagnole à partir de la synthèse d’une session spéciale organisée à Grenada lors des première rencontre franco-espagnoles de géographie. Cette session, organisée par les auteurs, rassemblait également Josefina Gomez-Mendoza, Jean-Baptiste Maudet et Hugo Capellà i Miternique.