Subjetividad femenina y mujer tachada en No me esperen en abril de Alfredo Bryce Echenique
Mots-clés :
identité indigène, Lima, sujet culturel colonial, femme, Alfredo Bryce Echenique, No me esperen en abrilRésumé
A partir du système sémiotique, nous nous proposons de questionner le discours de l’identité indigène à travers deux représentations de femmes, personnages de la fiction, toutes deux servantes à Lima dans le roman No me esperen en abril de Alfredo Bryce Echenique (1995). En se centrant aussi bien sur la loi du genre que sur le devenir de l’histoire, le discours identitaire pointe une dia- lectique soumission versus subversion. Le discours de “l’Autre marginalisé” vient corroborer la représentation stéréotypée de la femme indigène, humiliée dans son corps, ce qui, au niveau symbolique, est le signe de la violence culturelle contre les peuples indigènes des Amériques. En contrepoint, émerge un autre discours qui réhabilite la femme indigène. En tant que discours de la Lima en pleine mu- tation des années cinquante, processus dénominé, la cholificación, celui-ci vient à constituer une des strates du sujet culturel colonial.