Sources pour une géographie historique des feux de forêt. Quelques considérations méthodologiques
Contenu de l'article principal
Résumé
Le feu joue un rôle essentiel dans la configuration des paysages végétaux des aires de montagne. Cependant, l’information que nous avons sur leur incidence tout au long de l’histoire est très fragmentaire et ne se base normalement que sur un petit nombre de sources. Afin de mieux cerner les limitations et complémentarité des données résultant des diverses sources, nous confrontons les résultats obtenus à travers de techniques analytiques (étude de charbons sédimentaires, pollen, pédoanthracologie, levoglucosan et isotopes de plomb et métaux lourds présents dans les tourbières pour les périodes allant jusqu’au Tardiglaciaire) à ceux provenant des archives historiques, collections de périodiques et bases de données climatiques et d’incendies (qui nous transportent jusqu’au XVe, XIXe et deuxième moitié du XXe siècle respectivement). Les résultats prouvent la complémentarité des différentes techniques et leur combinaison permet de pallier en partie leurs limitations individuelles. Les données récentes, précises et fiables, facilitent l’interprétation des anciennes qui, à leur tour, sont nécessaires pour comprendre les processus á longue échéance. Ceci produit des rétro-alimentations très utiles pour la reconstruction de la géographie historique des feux et pour la compréhension de leur rôle en rapport avec la couverture végétale actuelle.